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Stage Part II: la grande traversée du désert

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Faire un stage, c’est très lucratif, très enrichissant pour sa vie professionnelle. Au contact avec l’entreprise, avec ses dirigeants, ses employés, rien de tel pour découvrir l’envers du décor qui nous entoure tous les jours selon les domaines. Comprendre comment ça marche, comment ça se déroule, comment on parvient à régler tel problème pour telle situation, c’est vraiment quelque chose d’intéressant. Et pour entrer dans la vie active juste après (le but principal quand même), ce n’est pas du luxe.

Du moins, sur le papier.

Septembre dernier se déroulait la rentrée de ma très probable dernière année scolaire, rien que ça. On ne dirait pas comme ça, mais ce genre de détail à une certaine importance pour moi. Bah ouais, fini de glander tous les soirs d’été en attendant l’année suivante, il faudra bientôt partir au front, chercher le boulot qui voudra bien de nous quelques temps pour pouvoir enfin partir de chez soi (même si ça a un charme indéniable dont il est quelque peu difficile de s’en détacher…).
Mais bon, ceci est une autre histoire…

Pour en revenir à nos moutons, Septembre est le début de ma dernière année scolaire. Ayant passé, à un poil de cul près, l’épreuve du BTS (j’ai encore du mal à l’heure actuelle à croire que j’ai pu réussir ça !), je tente, avec un peu de scepticisme, il est vrai, une troisième année. Pas un « BAC + 3 » mais l’équivalent. C’est clair que ça se vaudra peut être pas pour le futur patron qui m’embauchera (si tu me lis, « bisou ») mais « ça fera l’affaire ». N’étant pas forcément une flèche dans ce que je fais à l’origine, je me contenterai de ça. Ca ne veut pas forcément dire que ce choix est mauvais, mais il est au moins adapté à ce que je souhaite, ce que je cherche avant tout comme étude pour mon niveau.

Oui, en gros, j’avais peur de bosser tout de suite, donc j’ai repoussé l’échéance comme je pouvais.

Mais ce qui m’a surtout décidé à me lancer la dedans, c’est bien le stage. Ayant quelque doute à l’idée de se lancer dès Septembre dans la vie active (surtout que c’est un peu tard), j’ai préféré y aller « en douceur », en choisissant une année où on y retrouvera des cours, pour ne pas me dépayser et un stage en entreprise, pour m’insérer dans la vie active avec une couche de lubrifiant pour éviter la douleur.

Tout commençait très bien. La recherche de stage se fît quelques semaines après les résultats du BTS fraîchement obtenu, et la réponse positive dans un amas de vent et de réponses négatives toutes faite arriva juste avant la rentrée. As keikaku, donc. Là encore, tout roule comme sur des roulettes avec un entretien qui se déroule sans accroc.
Tuteur très cool : Check
Entretien dans une entreprise relativement connu avec plus de 50 employés : Check
Proximité de l’entreprise (histoire de pas se taper 1h d’aller/1h retour chaque jour, en priant pour éviter les bouchons) : Check
Et surtout :
Stage rémunéré : Triple Check

Bingo ! Tout est trop beau pour être vrai, mais c’est bien la réalité, je suis pris, rendez vous fin Septembre. Une paie, une formation et un billet potentiel pour se lancer plus tard, what else ?

Malheureusement, ça s’arrête là pour le bon côté des choses. Si je n’avais pas oublié un simple détail dans cette équation, le résultat aurait pu être positif. Ce détail ? La crise.

Au début, je me suis dit que ça ne changerait pas grand-chose à mon futur boulot de stagiaire (éventuellement un peu moins de travail, mais rien de bien grave), mais en fait, c’est encore pire que tout ce que je pouvais imaginer. L’effet est simple dans le cas de l’entreprise qui m’a embauché : moins d’activité de manière global, l’obligation d’avoir une journée de « Non-travail » forcée (et rémunéré, quand même), mais qui pousse tout de même certains secteurs à bosser l’équivalent de 5 jours de travail en 4, et ce, presque toutes les semaines. Peut être est-ce courant, mais moi je découvre un peu…

Au début, on se dit que ce n’est pas trop grave de ne pas trop bosser la première semaine : le tuteur nous a expliqué qu’il ne serait pas toujours présent pour nous, étant occupé à droite à gauche et même loin de l’entreprise. Pourquoi pas, autant commencer en douceur… Sauf qu’en fait, ça se complique légèrement, mais rapidement.

Un PC pour travailler ? Pas de soucis, j’ai le mien sous le bras ! Sauf que non, il faut utiliser un pc de chez eux pour bosser, avec leurs propres logiciels, son propre compte utilisateur et avoir une connexion au net. Attention, pas internet, mais un accès à un réseau intranet de l’entreprise, histoire de s’envoyer joyeusement des mails sous la pluie, Normandie oblige. Soit, je vais attendre. Disons qu’en plus de ça, je n’ai pas vraiment la possibilité de bosser : il me faut certains logiciels sur le fameux pc de l’entreprise, puis il faut m’entretenir avec un membre bien précis du bureau où je suis. Sauf que là encore, crise oblige apparemment, la personne est débordée. Impossibilité de se libérer ne serait-ce qu’une heure ou deux, tout le temps en réunion, parti on ne sait où, ou parti dans une autre ville de France, pour affaire. Et « I want you » et uniquement « you ».

Pas d’autre personnes qualifié pour, c’est la seule qui peut me faire avancer. Alors on a beau demander de nous réserver un peu de temps, il trouve toujours quelque chose pour retarder l’échéance chaque jour. Je le crois, bien sûr, et c’est normal. Mais ça ne m’arrange pas. Alors pendant facile 3/4 semaines (car pour enfoncer le clou, la commande de « mon » PC a mis plus de temps que prévu pour être validé, me retardant un peu plus.), on cherche à s’occuper comme on peut. Donc on attend, on mendia un peu de boulot à droite, à gauche (même récurer les chiottes
m’aurait suffit, car j’ai quand même gardé en tête que… c’était rémunéré) mais sans succès.

Mais voyons le bon côté des choses : ayant mon propre PC sous la main, c’était l’occasion de rattraper le temps perdu dans divers domaines tout en étant payé, rien que ça. Le résultat est bien là : J’ai pu mater la fin de la saison 1 de Haruhi Suzumiya, entamer la série américaine Flashforward, continuer un projet de scantrad, rejouer des années après à l’Odyssée d’Abe, taper des articles pour relancer ce blog, me replonger dans les épisodes du sympathique Keroro Gunso, tenter de redessiner un peu, et occasionnellement, on tape son rapport de stage, qui risque d’être fort bien rempli… Tout pleins de chose, pas forcément en rapport avec ce que je faisais, mais au moins, c’était payé. Et être payé pour traduire un manga qui raconte l’histoire d’un mec qui se branle, ça n’a pas de prix. Enfin, si, mais c’est classe quand même.

Et à côté de ça, quand on obtient enfin l’aide de la personne en question, sans savoir pourquoi, il finit par nous donner autre chose, comme si on avait trop traîné avant, sans avoir la possibilité de commencer quoi que ce soit. On repart sur de nouvelles bases sans avoir terminé ou entamer le précédent, la vitesse à laquelle on m’a filé les restes du boulot des autres empêchent surtout de comprendre quoique ce soit : on sent que tout le monde est pressé, n’a pas toujours le temps de nous accorder quelques précieuses explications, pourquoi pas forcément inutile. On peut avancer, mais sans trop savoir où ça mène…

Soit, en gros, l’opposé d’un stage, où le tuteur (ou au moins quelqu’un d’autre) nous encadre un peu, nous aide, nous montre comment ça marche, nous… montre un peu comment rentrer dans la vie active. On est loin de la réalité finalement. J’ai du me tromper de pilule en fait…

Ah, et mon tuteur dans tout ça, alors ? Pas là. Mais pas qu’un peu. S’il avait bien précisé qu’il ne serait pas toujours, j’étais loin de penser que, parfois, je le voyais seulement 2 fois en 2 semaines, par tranches de 10 min. Je comprends qu’il soit surchargé de boulot et qu’il devait parfois partir à l’autre bout du monde (quelle a été ma surprise quand, un matin, je demande où il se trouvait… pour avoir comme réponse qu’il était parti une semaine en Inde pour le boulot !), mais alors, pourquoi m’avoir pris ?

Avait-il besoin de remplir un quelconque quota de stagiaire par an pour l’entreprise ? Avait-il pitié de moi en me disait que je serai en entreprise, donc que je pouvais continuer mes études ? N’aurait-il pas été possible d’assigner quelqu’un d’autre à ma personne, au lieu de me laisser moisir dans un coin, à attendre la fin de chaque journée ?

La logique de ce tuteur m’échappe toujours un peu, même 7 semaines après.

C’est un peu comme la fois où, grâce au jour férié du 11 Novembre, la quasi-totalité de l’entreprise en avait « profité » pour faire le pont, histoire de bosser le Lundi et le Mardi précédent le 11 Novembre, pour reprendre le Lundi d’après. Sympa, surtout quand on voit que tous les autres stagiaires profitent bien évidemment du pont, soit parce que tout leur service fait le pont, ou que tout bêtement, comme l’indique la loi, le tuteur n’est pas là donc le stagiaire fait de même. Donc pour moi, j’avais les yeux qui brillaient à l’idée de se retrouver en Week end de 5 jours (quitte à rien foutre, autant le faire chez soi).

Sauf que, dans un premier temps, mon tuteur m’annonce l’horrible nouvelle : « Moi [Le tuteur, donc] je ne bosse pas Jeudi et Vendredi de toute façon, je suis en congé, mais toi tu viens quand même ! ».
OK.

Heureusement que j’ai eu l’éclair de génie de me renseigner ailleurs, pour me rendre compte de l’abus de pouvoir dont mon tuteur profitait, sans forcément s’en rendre compte sur moi. Erreur de sa part rapidement corrigé par les personnes qui s’occupent de la gestion des stagiaires de l’entreprise, j’ai pu repartir chez moi soulagé. Mais avec du recul, ce tuteur n’avait décidément aucun sens.

C’est un peu comme ça que je résumerai ce stage, jusqu’à aujourd’hui : un foutoir pas possible où rien n’a de sens, aucune logique. Un encadrement inexistant, une organisation désastreuse pour une absence de travail concret, voilà de quoi remplir efficacement mon CV, et mon futur rapport de stage de fin d’année. Joie !

A l’heure où j’écris ses lignes, je serai mort d’ennui sur le point de finir ce stage, avant de retourner en cours. L’affaire n’est pas close, puisqu’on reprend les mêmes et on recommence en Mai prochain. Mais d’ici là, l’entreprise aura le temps de se remettre sur pied et de retrouver la motivation de s’occuper d’un stagiaire. Au moins un de plus.


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